Biographie

Yamina Benguigui, Française d’origine algérienne, est une auteure et une réalisatrice engagée.
Yamina sera la première réalisatrice française issue de l’immigration maghrébine à traiter des sujets sur la composante française issue de l’immigration… « A ne pas connaître son histoire, on se trompe d’histoire », c’est un engagement à ne jamais baisser l’objectif de la caméra. Elle a très tôt privilégié l’image, accessible à tous les publics comme un outil puissant, pour éveiller les consciences, éduquer, et faire évoluer les mentalités. Toute son œuvre contribue à rendre visible la composante française issue de l’immigration. Elle leur donne un visage, elle libère leur parole : pour elle, le témoignage est une histoire, le témoignage fait l’Histoire.

 

Qu’il s’agisse de la mémoire des immigrés, des droits des femmes, des discriminations à l’embauche, des territoires oubliés de la République ou d’écologie, son travail met en lumière ce qui était dans l’ombre.

Son cinéma, que ce soit par le biais du documentaire ou de la fiction, contribue à rendre visible et à restaurer les identités tronquées.

 

Femmes d’Islam, Mémoires d’immigrés, Mohamed, Chaïb…engagés pour la France, Le jardin parfumé, Le Plafond de verre, 9-3 Mémoire d’un Territoire, Inch’Allah Dimanche, Aicha… chacun de ses films nous interpelle et ouvre une brèche sur les places publiques : les paroles se libèrent et les débats commencent rapprochant ainsi, grâce au cinéma et aux images, celles et ceux qui semblaient séparés à jamais.

 

Pour elle, le cinéma est à la fois un art et une science humaine qui nous permet de mieux nous connaître et de nous faire reconnaître pour ce que nous sommes.

 

Sociologique, historique, anthropologique, artistique… son oeuvre est aujourd’hui étudiée dans les plus grandes universités : New York, Columbia, Northwestern, Princeton, The Ohio State University, The University of North Dakota…

 

Fonctions

Réalisatrice, auteure et productrice

 

Ancienne Ministre Déléguée à la Francophonie, Ministre des Français de l’Étranger, Représentante personnelle du Président de la République Française pour la Francophonie

 

Présidente de l’ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion)

 

Membre de la Commission d’avance sur recettes du CNC – ASR2, 2ème et 3ème film (de août 2021 à janvier 2024)

 

Membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer (2022)

 

Conseillère de Paris (2008 – 2017)

 

Elue dans le 10ème arrondissement de Paris (Mars 2014)

 

Adjointe à la Mairie de Paris, en charge de la première Délégation des droits de l’homme et de la lutte contre les discriminations (2008 – 2012)

 

Membre du Comité sur la Diversité au CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) (2003-2012)

 

Elue dans le 20ème arrondissement de Paris (Mars 2008)

 

Membre du HCI (Haut Conseil à l’Intégration) (2008-2010)

 

Présidente du FIPA (Festival International des Programmes Audiovisuels) (2003-2006)

Décorations & Titres

France :

Chevalier de l’Ordre de la Légion d’honneur

Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres

Officier de l’Ordre National du Mérite

Docteur Honoris Causa de l’école de commerce de Lyon ECL

Commandeur de la Confrérie des Compagnons de Gutenberg

Prix Sédar Senghor 2012

 

Maroc :

Ordre du Ouissam Alouite

 

Sénégal :

Décorée par le Président de la République Macky Sall, Grand Officier de l’Ordre National du Lion

 

République de Côte d’ivoire :

Décorée par le Président de la République Alassane Ouattara, Officier des Arts et des Lettres

 

République du Congo :

Citoyenne d’honneur de Brazzaville

 

Kazakhstan :

Docteur Honoris Causa de l’université d’Almaty

 

Italie :

Prix de la Paix à Florence qui récompense toute son œuvre (2003)

Carrière

De 1985 à 1990, création de la société « Raya films » avec Rachid Bouchareb qui a pour vocation de rendre visible la composante culturelle multi-ethnique de la société.

Elle réalise et produit des documentaires « Rai », « Kassav », « Le petit Chartier », le clip « Belle île en mer » de Laurent Voulzy, Victoire de la Musique.

Elle produit et présente pour France 3, « Rencontre », émission hebdomadaire culturelle et musicale sur l’immigration et l’intégration.

Présenté par Yamina Benguigui et Michel Pollac “POINT DE RENCONTRE”, est un Magazine qui met en lumière les réussites artistiques, professionnelles et sociales issues de l’immigration en France.

« Point de rencontre » met en avant la richesse de la France plurielle.

Diffusion France 3 le 6 Février 1990

En parallèle, elle développe les deux premiers longs métrages de Rachid Bouchareb, « Baton Rouge » et « Cheb ».

Elle rejoint la Fondation France Libertés, créée par Danielle Mitterrand. En 1994, elle intégre le conseil d’administration de la Fondation. France Libertés défend les droits de l’Homme et soutient la résistance des peuples et des individus opprimés dans leurs libertés.

Yamina Benguigui réalise pour la Fondation plusieurs films, «Gorée fraternité» en faveur de la réhabilitation de la maison des esclaves à Gorée, au Sénégal, «Mandela à Paris» sur la venue à Paris de Nelson Mandela.

Elle réalise «Amandla» comédie musicale sur l’histoire de l’ANC, interprétée par des membres de l’ANC à l’Unesco.

Elle rejoint la société de production Bandits en 1992 et réalise son premier documentaire « Femmes d’Islam ». Documentaire en trois volets, « Le voile et la République », « Le voile et le silence », « Le voile et la peur » est un véritable coup de poing porté sur la condition des femmes musulmanes dans le monde et en France. Tourné dans une dizaine de pays dans le monde, le fil conducteur de ce documentaire visionnaire est le voile, symbole culturel devenu religieux selon des interprétations totalement erronées, et annonce le questionnement politique actuel en France. Il est étudié dans de nombreuses universités internationales elle reçoit de nombreux prix internationaux.

Golden Gate Award – Festival International du film de San Francisco

Prix Futura de Berlin

Clio de l’image – 8è Festival International du Film d’Histoire

Prix spécial du jury – FESPACO de Ouagadougou

En 1996, Yamina Benguigui réalise le documentaire « La maison de Kate, un lieu d’espoir ». APTE, (Aide et Prévention des Toxicomanes dépendants par l’Entraide) est une institution unique en France qui utilise un modèle thérapeutique d’origine américaine appelé Hazelden ou modèle du Minnesota, créée par Kate Barry, fille aînée de Jeanne Birkin, fil conducteur du film.

Le documentaire suit les premiers pas des patients qui découvrent un traitement conjoint des dépendances à l’alcool ou aux drogues dans le même lieu, dans les mêmes groupes de parole et avec la même approche clinique, sans médicament de substitution, jusqu’à leur sortie.

Ce film documentaire est jusqu’à ce jour le film référence sur lequel travaillent les thérapeutes spécialistes aux addictions.

Diffusion sur France 2 en 1996.

En 1997,

Yamina Benguigui réalise « Mémoires d’immigrés, l’héritage maghrébin », un documentaire en trois volets, « Les pères/les mères/les enfants ».

L’histoire de la communauté musulmane de France date du début du XXe siècle. Cette communauté a participé à la libération du territoire national au sein de l’armée ou de la Résistance puis à la reconstruction du pays… Voilà en effet presqu’un demi-siècle que l’enjeu de son intégration au sein de la société française est au cœur du débat national.

Pour la première fois, un documentaire explore la présence et l’histoire des magrébins en France à travers des témoignages poignants, authentiques, émouvants loin des chiffres et des statistiques, Yamina Benguigui leur donne unnom, un visage, un vécu, une histoire, une épopée inscrite dans le sol français. Raconter ces parcours singuliers, c’est éclairer le présent, c’est offrir aux générations futures une compréhension profonde de l’héritage de la diversité. C’est raconter une page de l’histoire de France car les enfants sont dépositaires de l’avenir.

Véritable outil pédagogique étudié dans les universités en France et dans le monde, Yamina Benguigui partira sur les routes de France accompagner le film pendant un an.
Trois heures de la grande Histoire faites de récits de la petite histoire.

Télérama titrera « Le Tour de France de Yamina Benguigui sans OPO ».

 

Ce film a reçu une quarantaine de prix nationaux et internationaux parmi lesquels :

7 d’or du Meilleur Documentaire (1997)

Prix Spécial Michel Mitrani – Fipa Biarritz Janvier (1998)

Golden Gate Award – San Francisco International Film Festival

1er prix – Festival du Nouveau Cinéma de Montréal

1er prix – 43ème festival international du cinéma de Valladolid section « Temps d’Histoire »

Diffusion sur Canal + en 1997.

En 1998, elle initie et anime « Place de la république », magazine de société dédié aux anonymes qui font de la France une terre de solidarité, un regard sur la diversité culturelle et sociale aux Français issus de différentes origines.
Ce magazine contribue à tisser la toile de la société française contemporaine.

 

Réalisée par Yamina Benguigui et présentée par Yamina Benguigui et Gilles Schneider.
Diffusion sur France 2

 

Sujets réalisés par Yamina Benguigui : La biennale de la danse de Lyon, Fleurs et Boubous, Fatima la Bretonne, La bibliothèque de Medem , La marche contre l’oubli, L’éthnopsychiatrie, Radio Fréquence Paris Plurielle, Marceline Diara, Sharazade Allam, Les jardins d’aujourd’hui, Les réseaux d’échange du savoir, La double peine, Sagunto film, Culture pour tous, La route des jeunes, Daoud et les autistes.

De 1998 à 2001

En 2001, elle réalise son premier long-métrage, « Inch’Allah Dimanche ».

1974 : Le gouvernement français organise le regroupement familial pour fixer les travailleurs immigrés en France : les épouses devront quitter leur pays natal pour rejoindre les maris.

Zouina doit obéir à cette injonction, quitter l’Algérie, avec ses enfants et sa belle-mère pour rejoindre contre son gré, à Saint Quentin, en Picardie, un mari qu’elle n’a pas vu depuis longtemps.

Zouina partage sa cour avec un couple de retraités.

L’arrivée de cette famille est une véritable catastrophe pour Monsieur et Madame Donze et les hostilités ne tardent pas à se déclarer.

« Inch’Allah Dimanche » est un film qui raconte l’histoire d’une femme algérienne arrivant en France à l’instar de la migration des femmes venues rejoindre leurs maris. Elles ont été toutes à leur manière des « morceaux » de résistance. Avec leurs voix toujours étouffées, elles ont brisé les chaînes de la tradition, bravant les regards désapprobateurs d’une société française qui ne les attendait pas. Leurs revendications silencieuses sont restées, pour la plupart, figées dans l’invisibilité du grand combat du féminisme.

« Inch’Allah Dimanche » raconte le parcours d’une de ses pionnières.

 

De 1999 à 2001 :

Écriture scénario – Tournage Algérie et France – Montage

Sortie en salle en 2001

 

Le film reçoit de nombreux prix :

Pré-sélection aux Oscars 2002 pour représenter l’Algérie

Prix du Meilleur Scénario – Fondation Beaumarchais.

Prix de la critique – Festival du film de Toronto

Le prix FIPRESCI – Festival du Film de Toronto

Grand prix – 1er Festival International de Marrakech

Grand Prix, Prix interprétation féminine, Prix du public – Festival du cinéma au féminin 

Grand Prix de la Ville de Sarlat

Grand Prix de la ville d’Amiens

Prix Œcuménique de la ville d’Amiens

Prix d’Interprétation Féminine 2002 – Festival d’Albi

Prix de la critique – Festival d’Ottawa

Grand prix – Festival d’Ottawa

Prix du public, Palmier d’argent, Prix de la meilleure actrice – Festival Cinefrancia 

Prix du public des 10èmes rencontres du jeune Cinéma Français à Longw

En 2002, elle produit et réalise, 50 portraits illustrant la diversité culturelle, qui seront diffusés sur TV5 Monde

Entre 2002 et 2005 elle réalise plusieurs documentaires et moyens métrages dont :

«Le jardin parfumé» Yamina Benguigui nous entraîne, lors d’un voyage initiatique, dans une relecture au féminin de la sexualité et de la sensualité dans le monde arabe contemporain. Allant à la rencontre d’hommes et de femmes de différents pays, origines et générations, le film soulèvera quelques coins du voile de pudeur qui couvre la sexualité dans un monde où les tabous et les interdits surgissent de toutes parts. Ce voyage entrouvre les portes du  » jardin parfumé où s’ébattent les plaisirs » et souligne la place paradoxale qu’occupe la sexualité dans le monde arabe. Et celle-ci n’est peut-être pas tout à fait conforme à l’idée que l’on s’en fait. Ici tout s’exprime par ces mêmes métaphores suggestives qui nourrissent encore aujourd’hui l’imaginaire et la littérature arabe.

Diffusion en 2000 sur ARTE.

«Aïcha, Mohamed, Chaïb et les autres»

1997 France : Jacques Chirac supprime le service militaire obligatoire, il le remplace par l’armée de métier. Plusieurs CIRFA (centres d’information et de recrutement de l’armée de métier) sont déployés dans toute la France et dans les banlieues, c’est là qu’elle décide de poser sa caméra pour réaliser un film sur le recrutement de la nouvelle armée de métier.

Elle va à la rencontre de ces jeunes hommes et jeunes filles francais issu.e.s de l’immigration, elle suit leur parcours de leur inscription à leur admission, de l’éventail de leurs questionnements au sein de cette Nouvelle institution comme celui de devoir combattre des musulmans dans des pays en guerre et leurs réactions.

Elle présente le film au Ministère des Armées devant un parterre d’autorités militaires pour le colloque « Armée et intégration ». Elle plaidera pour la présence d’aumôniers musulmans, pour accompagner ces jeunes recrues, comme il y a depuis toujours dans l’armée, des prêtres et des rabbins. Elle gagnera cette cause.

«Le Plafond de verre»

Une barrière invisible empêche les jeunes français diplômés issus de l’immigration de franchir les portes des entreprises. Victimes d’une discrimination rampante et récurrente, ils sont privés de l’égalité des chances. À travers des témoignages et des documents d’archives, le film montre à quel point le monde du travail ne représente pas la diversité pluriethnique de notre société qui continue à réagir avec des préjugés hérités du colonialisme et bloque ainsi l’ascension sociale et le processus d’intégration de ces jeunes gens.

Sortie : 2004 sur Arte

104 minutes

 

Prix du meilleur moyen métrage documentaire et prix du développement durable – Festival Vues d’Afrique 2020                                                                                                                                               

Prix du Film Sciences – Festival International du film Environnement FreDD

Prix ARFF GLOBE AWARDS – ARFF PARIS (Around films International Film Festival)

Prix Best short documentary ARFF Berlin- ARFF BERLIN (Around films International Film Festival)

«Les Défricheurs»

Ce documentaire montre le parcours réussi de jeunes Français issus de l’immigration lorsque la première chance de la main tendue leur est donnée.

« Le plafond de verre » et « Les défricheurs » ont une sortie nationale en salle et restent à l’affiche pendant un an. Elle initie chaque semaine « Le Jeudi Citoyen » qui réunit des personnalités du monde politique, artistique et économique qui viennent débattre avec le public pour faire évoluer les mentalités et changer de regard sur l’autre.

 

Elle animera plus de 500 débats auprès des instances décisionnaires pour le recrutement et l’emploi, comme le MEDEF, pour les sensibiliser à la lutte contre les préjugés, hérités du colonialisme, et les inciter à mettre en pratique une politique de lutte contre les discriminations à l’embauche.

En 2006, elle participe au programme Equal, une initiative du Fonds Social Européen sur la période 2000/2008, dont l’objectif est de lutter contre toute forme de discrimination et d’inégalité dans la sphère du travail et de l’emploi. Elle produit et réalise « Changer de regard » une série de trente portraits. Ce programme est à destination  des universités et des organismes de formation européens.

Elle initie et réalise un programme civique de 20 spots de 45 secondes pour inciter les jeunes issus de l’immigration à voter. « S’inscrire c’est voter, voter c’est exister » avec de nombreux artistes et de grands sportifs dont Yannick Noah, Lilian Thuram, Alexandra Lamy, Sarah Forestier, Elsa Zylberstein, Véronique Sanson, etc…

Ils seront diffusés sur TF1 À 20H30.

En 2006, avec Philippe Dupuis Mendel et Marc Ladreit de Lacharrière (Fondateur de Fimalac, Fitch, La revue des deux mondes), elle fonde la société de production « ELEMIAH ». Leur intention est de rendre visibles les minorités sociales et ethniques dans la création audiovisuelle en conjuguant engagement social et réalisme économique de la production commerciale. Elemiah veut être un révélateur des talents issus de la diversité.

De 2007 à 2012, elle écrit, réalise et produit « Aïcha », une série fiction pour France 2, qui met en scène, pour la première fois à la télévision, la vie d’une famille maghrébine, dans une cité, et le besoin d’indépendance de la fille aînée, Aicha, qui rêve de vivre de l’autre côté du périphérique, à Paris, en France…

Suivie par plus de 5,5 millions de téléspectateurs, ce film, véritable succès public, réalise la meilleure audience 2009 pour une fiction française diffusée sur France Télévisions, à 20h30.

Prix spécial du jury au Festival de la fiction TV de La Rochelle 2008 Prix Européen des Médias Civis Berlin 2010
Prix Jeune Talent de l’année 2010 attribué à Sofia Essaïdi

 

« Aïcha, Job à tout prix » second volet de la série Aicha traite des discriminations à l’embauche dont sont victimes les jeunes des cités et pour certains, la tentation du repli communautaire et de la radicalisation religieuse.

Diffusion en 2011 sur France 2.

 

“Aïcha, la grande débrouille” troisième volet de la série, aborde la drame des ascenseurs en panne qui peuvent durer un an et plus, dans les cités ghettos, à la périphérie des villes et de l’abandon des services techniques.

Diffusion en 2011 sur France 2.

 

“Aïcha, vacances infernales” quatrième volet de la série, traite des conséquences du printemps arabe sur les populations issues de l’immigration maghrébine en France. Pour la première fois, ils découvriront la France des vacances…C’est la grande inconnue….

Diffusion en 2012 sur France 2.

En 2008, Yamina Benguigui écrit et réalise « 93, Mémoire d’un Territoire ». En écho aux émeutes de 2005, ce documentaire en trois volets débute en 1840 lorsque le nord-est parisien se couvre d’usines. Dans cette « arrière-cour » affluent, de France, d’Europe et bientôt de l’ancien empire colonial, des bataillons de travailleurs sans qualification. Surexploités (y compris des enfants de dix ans), exposés aux polluants chimiques, ils s’entassent dans des bidonvilles.

Sous l’influence communiste, cette nouvelle population ouvrière acquiert cependant une conscience et des traditions politiques. En butte au pouvoir central qui tend à l’asphyxier, la « banlieue rouge » devient le « dépotoir » de la capitale, sous-équipée en services publics et surchargée en cas sociaux. Avec la désindustrialisation des années 1970, les grands ensembles deviennent des ghettos et les politiques de la ville lancées à partir de 1983 n’y changent rien.

Diffusion en 2008 sur CANAL+.

 

A l’invitation de Madame le Révérend Patricia Watkins, vice-présidente de Global Channel et inside, figure emblématique de la lutte contre les discriminations, elle se rend à Chicago pour présenter « 93, Mémoire d’un Territoire ». Elle est la première personnalité française à être sollicitée pour animer une réflexion commune sur le thème « Urbanisme, immigration et ségrégation aux états Unis ». Aujourd’hui « 93 Mémoire d’un Territoire » est étudié dans les universités américaines comme Colombia, Northwestern, Princeton, The Ohio State University, The University of North Dakota, etc…

En mars 2008, elle est Élue Conseillère de Paris dans le 20ème arrondissement de Paris, elle est ensuite nommée par Bertrand Delanoé, adjointe à la Mairie de Paris. Elle créera la première délégation en charge des droits de l’Homme et de la lutte contre les Discriminations. A ce titre, elle a initié l’organisation du « Forum pour l’emploi des jeunes », avec M. Christian Sautter, Adjoint au Maire de Paris.

En mars 2009, elle a initié le colloque « Décolonisons les Imaginaires » en association avec Le Monde et Terrafemina, la lutte contre le racisme et les discriminations qu’elle mène au sein de sa délégation. Les débats, animés par des chercheurs, des historiens et des professeurs porteront sur les origines du  combattre les préjugés, la ségrégation invisible, l’apartheid culturel.

 

Toujours au sein de la Mairie de Paris, elle milite pour la nécessité d’avoir des carrés mulsulmans dans les cimetières francais reposant sur la reconnaissance de la diversité culturelle et religieuse, présente dans notre société.
Ces espaces dédiés permettent un enracinement symbolique des enfants et parents nés sur cette terre d’accueil renforcant le sentiment d’appartenance des générations futures nées sur ce sol.

En 2012, Le Président de la République François Hollande la nomme Ministre Déléguée à la Francophonie, Ministre des Français de l’Étranger, Représentante personnelle du Président de la République Française pour la Francophonie.
Elle fait du droit des femmes son combat au sein de l’espace francophone, partout où il est nié ou en régression.

Au cours d’une visite à Kinchasa, des femmes venues du Nord-Kivu viennent la solliciter devant l’Ambassade de France, elle changera son programme et partira le lendemain pour aller dans le camp de Goma, dans le Nord-Kivu où 60 000 femmes et fillettes ont été victimes de viols par les forces rebelle du M23, la plus jeune de ces victimes a 16 mois !

Elle décide de se rendre à l’hôpital de Panzi où elle rencontre le Docteur Mukwege. A son retour, elle mobilise le gouvernement français et parvient à récolter 2 millions d’euros pour l’hôpital de Panzi.

Elle se bat pour obtenir la Monusco (Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo) trois bataillons armés pour protéger le camp des femmes et elle les obtiendra.

En 2013, elle initie à Paris au sein de son ministère, le premier Forum mondial des femmes francophones avec des centaines de participantes issues de la société civile, sur les violences faites aux femmes.

Elle fait du droit des femmes son combat au sein de l’espace francophone, partout où il est nié ou en régression.

Elle continue à lutter pour faire valoir le droit à l’éducation obligatoire pour les filles, premier de leurs droits à l’égalité, et pour l’élimination des tortures infligées aux filles, comme l’excision, les mariages précoces.

Le deuxième Forum aura lieu à Kinshasa, en 2014, sur l’urgence de l’éducation obligatoire pour les filles, premier de leurs droits à l’égalité. Les conclusions de ces deux forums participeront aux débats tenus lors du sommet des chefs d’états francophones.

En Mai 2014, plus d’un mois après l’enlèvement de plus de 200 lycéennes au Nigeria par Boko Haram, Twitter (X) se mobilise avec l’hashtag #BringBackOurGirls, Yamina Benguigui, avec les réalisatrices Lisa Azuelos et Karine Sylla initie un rassemblement place du Trocadéro à Paris, plusieurs milliers de personnes répondront à l’appel.

Janvier 2015 : Elle réalise une série de « 30 portraits de femmes d’Afrique centrale », sur l’éducation obligatoire pour les filles de l’espace francophone jusqu’à seize ans.

2016 : Film documentaire « Le dernier poumon du monde » : Une bombe environnementale a été découverte fin 2017 en Afrique Centrale dans le bassin du fleuve Congo, au cœur de l’immense forêt primaire qui couvre les deux Congo. Elle se trouve dans la plus grande tourbière du monde qui séquestre plus de trente milliards de tonnes de carbone. Si l’équilibre de cet écosystème est rompu, une quantité phénoménale de CO2 à effet de serre pourrait être relâchée dans l’atmosphère et faire exploser les compteurs du réchauffement climatique. Le documentaire part à la rencontre des scientifiques et des acteurs de terrain africains.

L’originalité de ce documentaire réside dans son engagement à mettre en lumière les scientifiques et acteurs de terrain africains, véritables pionniers de l’écologie sur le continent. En suivant leurs efforts, le documentaire offre une perspective unique, soulignant le rôle crucial des africains dans la préservation de notre PLANÈTE.

Le Dernier Poumon du Monde montre ces héros reconnus qui contribuent à la protection de l’environnement mondial.

2016 : Écriture

2017 : Préparation et repérage au Congo

2018 : Tournage et montage

Diffusion Décembre 2019 sur Canal+.

 

Prix du meilleur moyen-métrage documentaire et prix du développement durable – Festival Vues d’Afrique 2020

Prix du Film Sciences – Festival International du film Environnement FreDD 

Prix ARFF GLOBE AWARDS – ARFF PARIS (Around films International Film Festival)

Prix Best short documentary ARFF Berlin – ARFF BERLIN (Around films International Film Festival

2021 : Long-métrage de 90 minutes « Sœurs » avec Isabelle Adjani, Rachida Brakni, Maiwenn, Hafsia Herzi et Rachid Djaïdani.

Depuis trente ans en France, trois sœurs franco-algériennes, Zorah, Nohra et Djamila, vivent dans l’espoir de retrouver leur frère Rheda, enlevé par leur père à l’âge de 4 ans et caché en Algérie. Apprenant que leur père est mourant, elles décident de partir en urgence en Algérie dans l’espoir qu’il leur révèle où est leur frère. Commence alors pour Zorah et ses sœurs une course contre la montre dans une Algérie où se lève le vent de la révolution.

Ce film met en lumière les conséquences déchirantes de l’enlèvement des enfants franco-algériens nés en France par leur père et la complexité inhumaine des systèmes de justice.

 

2018 : Écriture scénario

2019 : Tournage en Algérie et en France

2020 : Montage

Sortie en salle en juin 2021

 

Prix de la meilleure réalisation – Festival International « Cinéma et Migrations » d’Agadir

Prix de la meilleure interprétation féminine (Maïwenn) – Festival International « Cinéma et Migrations » d’Agadir

Film documentaire de 90 minutes « Sur les traces de Lucie Eyenga », artiste dont la vie révèle la place des femmes dans l’histoire de la rumba congolaise – qui est entrée au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO le 21 décembre 2021.

2021 : Écriture

2022 : Préparation et repérage

2023 : Tournage

2023-2024 : Montage

2024 : Diffusion sur Canal +

Long-métrage de fiction de 90 minutes « Je te raconte » – un film qui traite de l’adoption et dont l’action se déroule entre la France et le Sénégal.

Tiré de l’histoire vraie de Marina Huot.

2022 : Écriture

2023 : Développement

Film d’animation de 70 minutes « Les Mohamed » inspiré du roman graphique « Les Mohamed » de Jérôme Ruillier et d’après le livre « Mémoires d’immigrés » et le documentaire « Mémoires d’immigrés » de Yamina Benguigui qui portera un regard sur l’histoire de l’immigration maghrébine à travers des témoignages poignants.

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